THEMES

jeudi 27 octobre 2022

Budapest, perle du Danube

Après Edimbourg et Stockholm, ma destination automnale millésime 2022 sera... Budapest.

Mercredi 26/10/22

Je décolle avec Ryanair en direction de la capitale hongroise à moins de 2 heures de vol de la France. A l'aéroport le bus 100E dessert le centre-ville et son terminus (Deak Ferenc Tér M) est à 10min à pieds de mon hébergement : "Connection Guesthouse". Idéalement situé à proximité des transports en commun, il est aussi dans une zone plutôt animée en terme de bars et restaurants et donc assez festive, même en semaine !! Heureuse d'avoir pris mes "boules quiès" ! Sinon la chambre est très fonctionnelle, disposant même d'un micro-onde et d'un frigo.

Un peu affamée et fatiguée, par le courage de chercher un resto typique ce soir. Une table italienne me fait de l'oeil et je me régale d'une copieuse assiette de gnocchis quatre fromages chez " ". Je goûte par contre au fameux vin local avec un bon muscat qui m'aidera à dormir encore + vite !

Mais évidemment je ne peux pas rentrer me coucher sans aller faire un tour le long du Danube avant... En rejoignant le quai Antall Jozsef au niveau du pont des Chaînes (malheureusement éteint car en rénovation), c'est la colline de Buda qui occupe l'horizon et se reflète dans le fleuve. La douceur de cette fin octobre incite à la balade alors je remonte en flânant jusqu'au Parlement, édifice majestueux et si immense qu'il est impossible d'en avoir une vision d'ensemble de si près !

Encore quelques photos nocturnes avec le jeux des lumières.

Un petit arrêt devant l'opéra, sur le chemin de l'hôtel, pour clore cet avant-goût prometteur de la découverte de Budapest.

Jeudi 27/10/22

Après un petit-déjeuner où je tente de reconnecter mes neurones en anglais pour comprendre que quand le propriétaire agite ses mains en répétant "scrambled", c'est qu'il me propose des oeufs brouillés (savoureux d'ailleurs), je consacre cette première journée de visite à la colline de Buda. 

Le Lonely Planet (plutôt très mal fait, une fois n'est pas coutume) propose un itinéraire au départ de la station de métro Széll Kalman Ter puis de la porte de Vienne, entrée médiévale de la vieille ville.

Le premier bâtiment à l'Ouest abrite les archives nationales sous les jolies tuiles polychromes.

Juste à côté, bordant la place de Vienne où se tenait un marché au Moyen-Age, on peut voir quatre belles maisons bourgeoises.

Toujours sur cette place s'élève le temple évangélique de Budavar, église luthérienne.

En le contournant par le gauche, on remonte Tancsics Mihaly Utca, bordée de maisons colorées ornées de statues. Au n°9 se situe l'ancienne prison où fut détenu le leader de la guerre d'indépendance, Lajos Kossuth.

Alors que l'église Matthias se dessine peu à peu, c'est le bastion des Pêcheurs qui retient tout d'abord mon attention. Il s'agit d'une terrasse parsemée de tourelles d'inspiration médiévales (début 20ème siècle). Au Moyen-Age la guilde des pêcheurs protégeait le château. Les 7 tours représentent les 7 tribus magyares fondatrices du pays.

J'enchaîne avec la visite de l'église Matthias, juste à côté. J'ai la chance d'y entrer au moment où se produit un choeur d'enfants en habits traditionnels. Magnifique.

C'est ici que le roi Mathias Ier épousa Béatrice en 1474. Très apprécié du peuple il donna son nom à l'église mais ne fut pas canonisé, c'est pourquoi, fait rare, l'édifice ne porte pas l'appellation d'un saint.

En 1867, François-Joseph Ier et Elisabeth (dite Sissi) y furent couronnés souverains de Hongrie avec Franz Liszt à l'orgue.

EXPLICATIONS à compléter

Un musée tout petit mais intéressant, présentant notamment un fragment de bijou de tête de la reine Elisabeth et des tuiles polychrome d'origine de l'édifice.

Face à l'église Matthias, se dresse la colonne de la peste, représentant la sainte trinité et témoignant de la reconnaissance des habitants de Buda ayant échappé à la maladie.

Pas prévu au programme mais je me laisse convaincre par les excellents commentaires attribués au musée de l'hôpital sous-terrain dont l'entrée reste quand même très chère... Sans regret car cet endroit est juste incroyable.

EXPLICATIONS à compléter

Après avoir dépassé l'imposant ancien ministère de la Défense en travaux pour abriter à terme les services du premier Ministre, on arrive devant le Palais Sandor, occupé par les bureaux du Président de la République.

D'ici, l'escalier Habsbourg de 1903 mène au Palais Royal. Rasé et reconstruit à maintes reprises, le palais fut établi à l'origine par Béla IV au 13ème siècle. Détruit pendant la bataille contre les Ottomans en 1686, il fut ensuite rebâti par les Habsbourg qui n'y passèrent que très peu de temps. Il abrite aujourd'hui deux musées et bibliothèque nationale.

Dans la cour du palais royal, la fontaine Mathias, de style romantique, représente le roi Mathias Corvin en tenue de chasse. En bas, à sa droite, Szep Llona tombée amoureuse du jeune chasseur avant de mourir le coeur brisé en apprenant qu'il s'agissait du roi dont elle ne se sentait pas digne.

A l'est de l'escalier Habsbourg se dresse la statue de bronze du Turul (sorte d'aigle mythique).

Un funiculaire (le Budavari Siklo) permet de redescendre vers le fleuve (face au pont des Grilles) ou sinon empruntez le chemin voisin qui se faufile en lacets et escaliers le long de la colline, jusqu'au tunnel à sa base.

Ma montre affiche 10km au compteur, il est temps de reposer mes pieds et de rentabiliser mon pass transports BKK de 72h ! Je grimpe donc dans le premier tramway qui passe et longe avec lui le Danube jusqu'au pont Elisabeth. Changement de tram pour le traverser et re-changement pour longer l'autre rive. Après être passée devant le Parlement, encore quelques stations et je descends (un peu au hasard !) devant le Pesti Vigado, une luxueuse salle de concert de style romantique construite en 1865 et récemment restaurée.

La statue de la petite princesse assise sur la clôture du tramway et derrière elle la colline de Buda qui commence à s'illuminer à la tombée de la nuit.

Un burger chez "Lucky 7", un peu de shopping, un bus jusqu'à la station de métro Astoria et retour dans mon quartier de l'opéra. J'achète de quoi prendre 3kg de plus au Spar, notamment des bouteilles de "Grand Tokai" blanc liquoreux (vendanges tardives) que je vais m'empresser de commencer à déguster à l'hôtel !!

Vendredi 28/10/22

L'itinéraire de cette matinée qui me conduira à la découverte du quartier juif commence à quelques mètres de ma Guest House située rue Kiraly. Première étape : l'académie de musique Franz Liszt installée dans un bâtiment art déco de 1907.

En redescendant la rue, j'entre dans l'église Sainte-Thérèse (1811) dont j'entends très bien le carillonnement des cloches depuis ma chambre ! 

Juste en face, une maison de style néogothique présente une belle fenêtre en encorbellement.

En continuant vers Klauzal Ter, on entre dans le coeur du quartier juif dont la communauté a été décimée lors de la Shoa passant de 600 000 personnes avant-guerre à 100 000 aujourd'hui. Les rues sont très peu animées, le temps semble s'être un peu arrêté par ici. La synagogue orthodoxe bleue et or, possède des pilastres ornés de fleurs de lotus et de palmes... mais c'est porte close, tout comme celle donnant sur le mémorial du ghetto qui abrite un fragment du mur.

Seul le passage Gozsdu udvar tranche avec le reste du quartier avec ses bars, restaurants et étales de vendeurs concentrés le long d'une étroite galerie actuellement décorée sur le thème d'Halloween ! 

Monument rendant à Carl Lutz, consul Suisse, qui procura de faux papiers à des juifs en 1944, leur permettant d'échapper à la déportation. Il représente un ange déroulant un long pan de tissu vers une victime à terre.

Adepte de street art lorsque je visite une ville, quelle belle surprise de découvrir cette immense fresque le long d'un parking. Elle célèbre le 60ème anniversaire de la victoire de l'équipe de foot de Hongrie, première équipe d'Europe continentale à battre l'Angleterre à Wembley (6-3).

Le point d'orgue de la visite du quartier est bien sûr la grande synagogue.

EXPLICATIONS à compléter

Je rejoins ensuite le quartier Belvaros, la "ville intérieure", splendeur d'architecture art nouveau constituant le coeur de Pest avec ses boutiques de luxe et enseignes classiques, ses terrasses de cafés et restaurants. Rapidement traversé hier soir après le dîner, je n'avais pas mesuré tout le charme du quartier.

L'ancienne galerie marchande Parisi Udvar de 1909 a été récemment reconvertie en palace (le portier nous permet gentiment d'entrer photographier cet endroit somptueux).

Je remonte l'avenue commerçante Vaci Utca en passant par la célèbre boutique Philanthia qui fermera bientôt ses portes. La statue de la petit pêcheuse avec derrière elle un gouvernail qui tourne tout seul !

L'ancien palais de la bourse qui abrite désormais une galerie marchande.

La place Vorosmarty est encadrée de façades néogothiques avec en son centre la statue du poète qui lui a donné son nom.

Pause déjeuner à l'hôtel avec de la charcuterie locale puis j'enchaîne avec un après-midi sous le signe de la détente dans le bois de la ville. 

A son entrée la place des héros.

Le château de Vajdahunyad.

Les thermes de Szechenyi.

Dîner Tabani Gösser Etterem.

Parlement by night.


Samedi 30/10/22


Après un petit déj’ expédié face au manque de motivation du proprio de la Guest House à me servir avant 8h30, je file en direction du Parlement où j’ai réservé la dernière visite guidée disponible. Du coup, ce sera en anglais, le groupe de celle en français étant complet… vu le pourcentage de mes concitoyens parmi les touristes, il est vivement recommandé de réserver sa visite longtemps à l’avance !!! Toutefois, je n’ai toujours pas compris la raison de ces créneaux “mono-langues” sachant que les commentaires se font via un audioguide !


Considéré comme l'un des plus beaux bâtiments du monde, non sans rappeler l'architecture du célèbre palais de Westminster à Londres, la conception du Parlement revient à Imre Steindl, dont le projet est sorti lauréat du concours international de 1882. Au bord du Danube, côté Pest et face au quartier du château de Buda, la construction du bâtiment prit 19 ans, de 1885 à 1904. Conçu dans un style néogothique, les dimensions du Parlement sont hors normes : 265 mètres de long pour 123 mètres de large, s'élevant sur 4 étages.


Notre parcours débute dans "la cage d'escalier dorée" située dans l'aile Nord avec ses vitraux richement colorés et ses piliers en marbre.


Le couloir avec des statues représentant différents corps d’artisans, symboliques des nombreuses professions associées à la construction de l’édifice mais aussi se voulant représentatif de tout le peuple hongrois.


Le grand escalier situé dans l'axe de symétrie du Parlement est dédié aux grands événements historiques et sa porte principale ne s'ouvre qu'à d'exceptionnelles occasions comme les visites de délégations de haut-rang ainsi que tous les quatre ans lors de l'entrée des députés récemment élus.


La salle de l'escalier rappelle les palais de style Renaissance ou baroque, avec une grande variété de matériaux utilisés. Les matières premières furent principalement fournies par des producteurs hongrois, notamment issues des mines de marbre.


Les 96 marches du grand escalier mènent à la salle de la coupole qui s'élève quant à elle à 96 mètres au-dessus du trottoir (en l'honneur de la fondation de l'Etat Hongrois en 1896). C'est le centre structurel et symbolique du Parlement. Le dôme est constitué



Dôme (couronne de St Etienne)

Hémicylcle


Face au Parlement, l’ancien Palais de justice conçu (en lot de consolation !) par le lauréat ex-equo du concours lancé pour la conception du Parlement.


En quittant le parlement, je descend sur les quais à hauteur du mémorial aux chaussures. Hommage aux juifs qui ont été fusillés ici après avoir du qutter vêtements et chaussures, leurs corps plongeant ensuite directement dans le Danube. L’horreur indicible matérialisée ici à travers des souliers d’hommes, de femmes et d’enfants, prend aux tripes.


Je rejoins la place de la Liberté


Basilique St Etienne


Halles centrales


Balade sur le Danube, le couple Buda et Pest nous promène pendant une heure entre le pont de la Liberté et l’île Marguerite avec d’intéressantes explications complétant bien ce que j’ai pu découvrir par moi-même pendant ces 3 jours. J’avais réservé l’excursion par “Get your Guide”, dont j’apprécie souvent les services quelque soit le pays. Encore une fois, la prestation est à la hauteur, pour moins de 14€, avec un bateau confortable, des commentaires précis et ludiques, sans oublier deux boissons offertes : un grand verre de thé pour commencer mais surtout un alcool au choix ensuite, champagne pour moi !


J’avais provisoirement renoncé hier à visité la Maison de la Terreur compte tenu des avis très mitigés à son sujet. Ses détracteurs lui reproche son manque d’impartialité, certains allant jusqu’à la qualifier d’instrument de propagande mis en place par le pouvoir actuel pour discréditer tout courant de pensée de gauche. J’ai finalement décidé de la visiter avec un oeil averti et vigileant.


Il est vrai que la section consacré au génocide juif est rapidement traité et le rôle de la population hongroise qui a collaboré avec le régime nazi n’est abordé que rapidement à travers les “Croix fléchés”. A l’inverse, le régime soviétique totalitaire qui a suivi est décortiqué pour en démontrer tous les excès. Malgré ce déséquilibre réel dans la présentation des faits, il n’en demeure pas moins que l’on ressort de là en ayant compris que le peuples Hongrois, d’un extrême à l’autre, a vécu une triste 2ème partie du XXème siècle.



Lumina Park sur l’île Margueritte.




lundi 8 août 2022

Balade Nord Ecossaise

Lundi 08/08

Journée consacrée à la découverte de Glasgow même si la traversée du centre-ville hier m'a déjà donné un avant-goût des charmes de la plus grande ville d'Ecosse. 


La ville est connue pour son architecture victorienne du 19ème siècle. Les bâtiments les plus impressionnants ont été construits en grès rouge (ou blond). Pendant l'ère industrielle leurs couleurs avaient disparu sous une couche noire de suie et de polluants des fours, ils n'ont retrouvé leur aspect d'origine qu'après l'entrée en vigueur du "Clean Air Act" de 1956.

La météo du jour s'annonce plus clémente qu'hier et c'est donc sous le soleil que je prends le chemin de la cathédrale depuis l'hôtel en empruntant Argyle Street. Sur le trajet, se dresse "The tolbooth steeple", ce clocher à 7 étage surmonté d'une horloge faisait autrefois partie d'un bâtiment beaucoup plus grand, construit en 1626, renfermant l'hôtel de ville, la cour et la prison.

Ce lieu fut le théâtre de drames sordides comme les exécutions sommaires de sorcières, voleurs et autres meurtriers. Mais la zone pavée devant le Tolbooth était aussi l'endroit où se faire voir, les riches y défilant dans leurs plus beaux atours. Situé au carrefour des principales rues de Glasgow, il s'agissait d'un important centre de communication où se croisaient les diligences venues de Londres ou d'Edimbourg. Mais la ville se développant vers l'ouest, il fut progressivement abandonné puis démoli en 1921, à l'exception donc du clocher.

Je remonte High Street en passant devant The Barony Church.

Sur une colline surplombant la cathédrale se dressent les stelles victoriennes du cimetière de Glasgow : "Necropolis". 

Lundi 09/08

Découverte d'Inverness

Les écluses du Caledonian Canal

Old High Church

Abertarff House : la + ancienne maison d'Inverness (1593)

Victorian Market : marché couvert de 1890.

Tolbooth Steeple (1791) est le dernier vestige de l'ancien palais de justice et de la prison de XVIIIème siècle.

L'hôtel de ville où se déroula le 1er conseil des Ministres de l'histoire en dehors de Londres avec à l'ordre du jour la question irlandaise.

Le château d'Inverness en grès rouge. 

Cathédrale anglicane St Andrew de style néogothique.

Petit détour par Glen Affric.

Chanonry Point.

Dîner à Tain au "Platform 1864"

Nuit entre Portmahomack et Tain au Canterra Cottage

Mardi 10/08

- Balade matinale à Portmahomack.

- Dunrobin Castle

- Village fantôme de Badbea

- Berriedale

- Grey Cairns of Camster

- Sinclair Castle

- John O'Groats

- Duncansby Head : Stacks of Duncansby, aiguilles rocheuses de + de 60m.

Nuit à Thurso au "Manor House"

Dimanche :

- Eilean Donan Castle : construit au XIIIème siècle pour interdire l'accès au loch des Vikings Scandinaves. Situé sur un îlot accessible par un pont en pierres à arches. Rasé en 1719, il fut reconstruit en 1932 d'après les plans originaux. Siège du clan MacRae, il abrite de nombreux souvenirs de famille. Les pièces sont meublées comme dans les années 30 et habitées par des personnages en cire. On traverse notamment la salle des banquets, les chambres à coucher ou encore les cuisines. Le château a servi de cadre au tournage de films comme "Highlander" ou "Le monde ne suffit pas" (James Bond).

Ile de Skye via le pont reliant Lochalsh à Kyleakin.

Route A855 vers le Nord le long de la côte Est

- Old Man of Storr : menhir en basale de 45m de haut culminant à 719m d'altitude. Environ une heure de montée parfois un peu raide.

- Cascades

- Arrêt au loch Langaig

- Ruines du château de Duntulm qui fait fasse à la mer. Fief du clan MacDonald. On y rendait autrefois justice en enfermant l'accusé dans un tonneau que l'on faisait rouler du haut de la colline. S'il en sortait vivant, il était considéré comme innoçant.

- Fairy Glen : petites collines en forme de cônes. Lac.

Courses pour le repas du soir à Portree.

Nuit à la résidence "Golden Hill" à 10 min du centre de Portree.